Animaae

View Original

Ma rencontre avec les chevaux & Uri

Tu as certainement toi aussi un animal ou un cheval qui a changé ta vie ? Pour moi, ça a été Uriella dit « Uri », le cheval qui était tout ce que je ne voulais pas. Premièrement une jument, deuxièmement une trotteuse ! Et pourtant, aujourd’hui en écrivant ces lignes je me rends compte de la chance que j’ai eue de passer au-dessus de mes a priori et de la laisser entrer dans ma vie.

Laisse-moi te raconter le début de mon histoire avec les chevaux et l’arrivée d’Uri.

Ma rencontre avec les chevaux :

Malheureusement, je ne me souviens pas du premier cheval que j’ai vu ou monté.

Cependant, le plus vieux souvenir que j’ai, c’est celui d’avancer sur un shetland vers un obstacle de 20 cm, le cœur battant comme si c’était 1m20 et de devoir fixer un ours en peluche de l’autre côté de l’obstacle.

Était-ce pendant un cours ? Une colo ? Un centre aéré ? Aucune idée, mais je devais avoir 5/6 ans pas plus.

Ce que je sais, par contre, c’est que le virus du cheval, c’est petit à petit immiscé en moi; cela a d’abord commencé par des cours. Puis, je me suis mise à passer des heures à brosser les chevaux avant les cours. Quand mon cheval de cours était déjà prêt ou monté avant que j’arrive, j’étais à chaque fois frustrée de ne pas avoir pu m’occuper de lui avant.

Ensuite, après les cours, j’ai aussi commencé à aller aider pour nourrir les chevaux, donner le foin, les rations, tout ce qui me permettait de rester encore plus longtemps parmi eux.

Je pouvais rester des heures avec les chevaux, je ne m’ennuyais jamais.

Au fur à mesure que je grandissais, les cours devenaient de plus en plus techniques et mes amies ont commencé à sortir en concours.

Moi, j’étais plus intéressée par le cheval en lui-même que d’aller en concours.

J’ai commencé à espérer / rêver, de plus en plus, à faire des balades en forêt alors que nos cours devenaient de plus en plus orientés sur l’obstacle.

Arrivée vers mes 15 ans, j’ai fait comme une overdose de cheval. Je rentrais en seconde, je n’avais plus le temps, ni l’envie de monter surtout pour faire des cours qui ne me convenaient plus.

Alors j’ai décidé d’arrêter de monter.

Ma reprise de contact avec les chevaux :

Ma pause équine a duré 10 ans. C’est lors de mon emménagement au milieu de trois écuries que je me suis dit :

« Pourquoi ne pas te remettre à cheval ? ».

J’ai pris mon courage à deux mains, et je me suis rendue à l’écurie de mon village.

Au moment où je suis rentrée dans cette écurie, que j’ai senti l’odeur de la paille, des chevaux, du foin, c’est là que j’ai compris à quel point tout cela m’avait manqué.

Bon, je ne vais pas te mentir, la reprise n’a pas été la plus simple. J’étais une adulte maintenant et avec l’âge, est apparue la peur.

Je ne me rappelais pas qu’un cheval c’était si-haut !

Comme je suis assez grande, on me faisait monter de grands chevaux. Manque de bol, j’étais tétanisée dessus, je me crispais et avais peur.

Par mimétisme, le cheval que je montais réagissait de la même façon que moi et alors là : ça partait en cacahuète ! Soit je tombais, soit je me faisais embarquer, ou mieux encore, je tombais après m’être fait embarquer…

Bref la cata, pour une reprise, ce n’était pas le grand bonheur dont je me souvenais !

La mono a finalement dû avoir pitié de moi et a arrêté de me mettre des grands chevaux et je suis repassée sur des petits chevaux / poneys; ça a été un peu mieux au début.

Malheureusement, j’étais dans une écurie qui était tournée vers l’obstacle. Donc me voici sur mon grand poney à sauter des 90 cm -1 m, des spas, des oxers, la trouille au ventre et me demandant à chaque fois pour que je m’impose cela. Par amour du cheval ? Masochisme ?

Plutôt que de nouveau être écœuré des chevaux et finalement renoncer à eux, j’ai préféré changer d’écurie, après tout il y en avait encore deux autres autour de chez moi.

Ma découverte d’une nouvelle approche équine :

Cette écurie-là était complètement différente, plus orientée sur le dressage, l’éthologie avec la méthode de la Cense et le horseball.

Bon, le côté Horseball, je vais être franche, ne m’a pas du tout intéressée même si j’ai essayé, c’était marrant, mais pas ce que je recherchais.

En revanche, le côté éthologie a changé ma façon de travailler avec les chevaux. Pour la première fois, j’ai compris que je pouvais envoyer des informations non verbales et que celles-ci pouvaient être reçues et comprises par le cheval.

Je suis d’un naturel assez speed et directif, donc avec certains chevaux j’avais tendance à les faire monter dans les tours, les stresser et du coup me faire embarquer.

Avec l’aide de l’éthologie, j’ai finalement compris pourquoi ces chevaux réagissaient comme ça avec moi et pas avec tous leurs cavaliers.

Ils réagissaient simplement à ce que j’envoyais, mon attitude non verbale était perçue parfois comme une menace et influait sur leur comportement que ce soit à pied ou monté.

Grâce à cela, j’ai repris confiance en moi, en les chevaux et repris du plaisir à monter.

J’ai commencé par monter des chevaux de cours, puis à prendre une jument en demi-pension, à faire de plus en plus de balades et faire de plus en plus ce que j’aimais faire à cheval ou à pieds.

Mais, la jument que j’avais en demi-pension n’était malheureusement pas à moi et j’avais de plus en plus envie d’avoir mon cheval à moi pour pouvoir le gérer comme je le souhaitais.

J’ai donc commencé à regarder les annonces de chevaux.

Ma rencontre avec Uri :

Comme j’avais déjà une jument en demi-pension, j’avais dans l’idée de prendre un hongre, car dans mon esprit je trouve qu’ils sont moins sujets aux changements d’humeur.

Je cherchais un cheval tout terrain pour faire du loisir, de l’extérieur, un peu de dressage et d’éthologie, donc je voulais un cheval vraiment stable et sûr.

J’ai contacté une personne pour voir un hongre, mais finalement, vu ce que je recherchais, il m’a proposé une jument : ironie quand tu nous tiens !

J’ai longuement hésité puis je me suis dit : « allez va la voir ».

2h de route plus tard, me voici devant une petite jument alezane toute mimi et qui ressemble plus à une Quater-horse qu’à une trotteuse.

Je la prépare, je la selle et me voilà dessus en essai en carrière, puis en balade en forêt et c’est un vrai bonheur.

Si j’avais eu le recul que j’ai maintenant, je me serais sûrement rendu compte que l’essai était une vraie cata!

Elle est complètement verte et ne répond quasiment qu’à la voix, je suis complètement de travers sur la selle et elle part sur un chemin au galop ventre à terre, mais bizarrement je n’ai pas du tout peur.

Je suis au contraire, super à l’aise avec elle, comme connectée.

Après l’essai, je réfléchis longtemps car une fois que mon cerveau est de nouveau reconnecté, je dis que je m’engage pour minimum 20 ans avec cette jument donc il faut que je sois sûre.

Et en y regardant de plus près, je lui trouve une démarche bizarre. Elle a aussi une cicatrice de poil blanc en forme de point sur un postérieur et elle a un comportement étrange avec sa tête en la secouant de haut en bas.

Je suis quasiment prête à dire que je ne la prends pas avec moi, mais cette idée me fait monter les larmes aux yeux et me donne la sensation d’abandonner une partie de moi-même.

Je prends alors, ce que je pense être une des meilleures décisions de ma vie, contre toute logique, en suivant juste mon instinct et mon cœur, je choisis de ramener Uri avec moi.

C’est ainsi qu’Uri entre dans ma vie.

Prochainement, je te raconterai la suite de notre aventure avec Uri, nos débuts, ce qu’elle a changé et apporté dans ma vie, car pour moi il est important que tu saches pourquoi j’en suis là aujourd’hui.

Si toi aussi tu as envie de partager ton histoire avec ton animal de cœur et que celle-ci soit publiée, tu peux me contacter via le lien ci-dessous :